jeudi 25 août 2011

Eté suisse #3

Après une petite absence, quelques jours de congé (enfin!) et un déménagement (les réflexions sur le marché locatif dans la région se trouveront dans un prochain post), me revoilà!
Si on passe l'été en Suisse, une bonne destination est Genève. 
Image de carte
Ville internationale avec une économie florissante, elle offre non seulement une série de boutiques diverses et variées (concentrées essentiellement autour de la rue de la Confédération - rue du Marché - rue de la Croix d'or et de la rue du Rhône), mais aussi des musées, des parcs et des jolis panoramas. De plus, elle est une destination qui convient parfaitement à tous ceux qui, comme moi, n'ont pas de voiture; en effet les Transports Publics Genevois sont nombreux et performants, donc se balader ne devient pas un cauchemar.
En profitant en plus du fait que, comme chaque année, l'été genevoise permet de participer aux fêtes de Genève (pour la prochaine édition il faut désormais attendre 2012), je m’y suis donc rendue il y a deux semaines.
Première partie

Pendant la matinée, on a décidé de visiter le Musée d’Art Moderne et Contemporaine (Mamco). Il s’agit d’un bâtiment moderne abritant une collection permanente et plusieurs expositions temporaires. IMAG1086
IMAG1094                 Nina Childress Le tout est plutôt varié, avec certaines œuvres très touchantes (par exemple les sculptures de Mai-Thu Perret, et les portraits de Nina Childress)…
IMAG1092                Bronzes (1er étage) …et des autres franchement incompréhensibles (bronzes au 1er étage, variations sur le thème de la plage par Cosima von Bonin au 3ème).
IMG_0023                       Europunk De plus, pour les passionnés de musique punk, l’exposition Europunk réunit des véritables reliques, comme les pochettes des disques des Sex Pistols, les t-shirts promotionnelles, les affiches, fanzines, annonces de concerts et autres.
Ceci dit, la partie la plus frappante de la visite, qui a déjà fait couler de l’encre en Suisse romande, se trouve sans doute au dernier étage, avec l’exposition de plusieurs œuvres du suisse Markus Raetz. Les sculptures, situées au dernier étage du Mamco, sont réalisées en fil de fer, papier ou métal, et leur particularité est de représenter des sujets différents selon l’angle depuis lequel on les observe.
Ainsi, par exemple, des fils en métal suspendus au plafond sont mus par un ventilateur et la perspective leur donne des apparences différentes. IMG_0030
Encore, une sculpture du mot “oui” se transforme en le mot “non” si on fait deux ou trois pas sur le côté. IMG_0051

Des travaux surprenants et dont la construction a certainement requis une quantité d’étude extraordinaire.
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Rien que cette exposition mérite le voyage à Genève…si vous ne l’avez pas encore vue, réservez donc une date avant le 18 septembre, ça en vaut vraiment la peine! En hommage à Europunk, voici la première vidéo du post (eh oui, il y a plusieurs vidéos, c’est le bonus estival!): en lien avec l’actualité de ces dernières semaines, London Calling des The Clash.
Deuxième partie

Après avoir mangé un plat de frites et savouré une pression bien fraîche chez Central Perk à Plainpalais, on est allé voir les stands des Fêtes de Genève.
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Le principe des stands est bien simple: des coins pour boire, manger, acheter des bonbons (cette année, 1CHF = 1€ et 10 bonbons = 16 CHF; les bonbons sont finalement restés sur le stand) et faire des jeux de luna park. A chaque édition, un pays est hôte de la fête et il présente ses endroits touristiques, ses produits typiques et sa nourriture.
En 2011 c’était l’Inde qui était à l’honneur: une bonne occasion de remanger des naan et des gulab jamun! :P IMAG1136



De plus, des chants et des danses rendaient l’atmosphère plus joyeuse, et le gouvernement indien faisait la promotion de nombreux types de tissu et destinations dont Delhi et Sanchi (cf. le mois de février 2011 sur ce blog).
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Spécial dédicace ;) ……voici la chanson de Friends, d’où le Central Perk est issu!
Troisième partie
Le dernier samedi des Fêtes de Genève il y a toujours un magnifique spectacle de feux d’artifice en musique. Connaissant cela, on a acheté notre ticket (zone B, moins chère que la A-VIP mais tout de même avec une visibilité excellente et beaucoup meilleure que dans les zones C et D).
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Des 22h à 23h des lumières ont donc envahi le ciel, dans “la plus grande scène du monde” se trouvant sur la rade genevoise, et cela au son d’aires d’opéra et de musiques diverses. IMG_0098
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Si vous voulez voir ce spectacle, différent tous les ans mais toujours magique, l’année prochaine ne tardez pas à réserver vos billets…ça en vaut aussi la peine!!!
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Pour nous quitter, voici la dernière chanson, Heavy Cross des Gossip, qui a été une partie la colonne sonore de l’attente des feux d’artifice genevois. Bonne route!

lundi 15 août 2011

Eté suisse #2

L’été permet de se promener sans parapluie (1), de manger plein de salades, de saison, et de glaces, de saison elles aussi, et d’avoir plus de temps pour la lecture (2). Bien qu’il ne s’agisse pas d’options mutuellement exclusives, cette semaine je me suis surtout concentrée sur la troisième et en particulier sur le dernier ouvrage de l’auteur franco-russe Iegor Gran, “L’écologie en bas de chez moi”, conseillé il y a quelques temps par une collègue qui passe de temps à autre par ici (3).

Il s’agit d’une autofiction ayant pour protagoniste l’auteur et pour sujet principal son aversion pour les discours qui entourent le développement durable. La trame nous présente avec une certaine dose de sarcasme le conflit entre l’esprit libre de notre  (anti) héros et le discours parfois extrémiste et totalitaire qu’une certaine partie des écologistes rattachent à l’idéal “vert”, transformant bien souvent l’idéal en idéologie et la conviction en foi. Ainsi, tout en décrivant la naissance d’une nouvelle religion de la soutenabilité, avec ses prêtres, ses dogmes et ses appuis politiques, Gran se met dans la position du mécréant, de l’hérétique et finalement de l’apostat. En effet, dans une escalade contestataire, il commence par rédiger un article pas trop flatteur sur le film Home et il finit par se mettre à dos un de ses meilleurs amis (disciple convaincu de la mouvance écolo) et par se sentir “aux marges de la société” voire carrément “exclu”, un peu comme un athée dans un monastère.

Dans un ton colloquial et proche de la langue parlée (4), ce récit ne se limite pas à rapporter l’évolution d’une banale querelle entre amis et il nous ouvre la porte d’un débat philosophique sur le fond même du développement durable et de sa mise en place. En effet, le problème principal de l’auteur est le manque de débat qui entoure les principes de la soutenabilité…et la polarisation de toute tentative de discussion (nouveau-bio-solidaire-vert-gentil vs. vieux-pollué-capitaliste-noir-méchant). Du coup, soutient-il, toute une série de principes, convictions et habitudes seraient inculquées dans la population sans jamais être mis en discussion. Suite à cela, chaque individu serait catalogué comme “bon” ou “mauvais” en fonction de son adhésion ou pas aux dogmes de cette nouvelle “religion”.

Le livre est très marrant et il mérite d’être lu au moins pour trois bonnes raisons: il s’agit d’une voix critique non-alignée, les affirmations sont bien documentées et en plus on a droit à des passages rigolos et auto-ironiques, comme:
II n'empêche que, dix jours plus tard, je reviens avec quelques achats du Salon du vigneron indépendant. Je range les bouteilles et descends les  cartons vides.  Nous  sommes  au  milieu  de  l'après-midi  et ma voisine peut surgir à n'importe quel moment. Je déchire les rabats, puis je comprime trois boîtes que je mets là où me l'indique ma conscience citoyenne. À la quatrième, je m'ouvre la paume avec une agrafe. Rien de grave, mais  je  comprends le  message. Mal-gré  une bonne volonté  évidente  et l'envie  de bien faire,  mon geste  pour la planète n'a pas  été  apprécié  des  étoiles.
<< Putain de  déchet,  ai-je  pensé. Tu mords la main qui te comprime? ... >>
Je  ne  me  suis  pas  embêté  avec  le  cinquième carton. Poubelle ordinaire -  et dégagez !
(page 163)

Cependant, je crois qu’il est possible de réagir à la position de l’auteur avec plusieurs critiques.

La première est que, heureusement, pour l’instant les “fanatiques de l’écologique” sont encore une petite minorité; la plupart des gens fait face à plusieurs contraintes, avec lesquelles il faut jongler malgré les convictions (budget familial, logement, localisation, etc.). Dans le livre, au contraire, on a l’impression que la vie se déroule dans un monde immatériel, fait d’articles et de diners entre pots mais sans supermarchés, isolation du toit, chauffage, voiture… Entre les hyper-écolos et les ultra-consommateurs il y a donc tout un monde qui, peut-être, achète des légumes bio au supermarché du coin mais y va avec une vieille voiture gourmande en essence parce que l’argent pour changer de bagnole n’est pas au rendez-vous, ou il n’y a pas de transports en commun dans le coin.

Dans la même lancée, ma deuxième critique est que non seulement les “croyants” peuvent créer des systèmes éclectiques en fonction de leurs conditions de vie, mais, en plus, les “religions” s’adaptent à la réalité socio-économique de chaque pays, comme il est inévitable. Il n’y a donc pas (ou, du moins, je ne crois pas) une pensée unique et monolithique, un rouleau-compresseur durable qui écrase tout sur son chemin et qu’on n’oserait remettre en question. Au contraire, je crois qu’il y a bien une pensée d’inspiration plus ou moins unique (5), mais qu’elle se décline en des façons diverses et variées selon les contextes qu’elle rencontre.

Enfin, je comprend l’agacement de l’auteur, qui ne se sent pas consulté quand il s’agit de créer des nouvelles normes de comportement et de consommation. C’est un agacement qui explique peut-être par l’histoire personnelle de Gran et son aversion envers le totalitarisme…mais l’équation débat = démocratie et son inverse absence de débat = idéologie, totalitarisme évite de prendre en compte un élément fondamental, à savoir que nombre de nos comportements et convictions actuelles nous ont été plus ou moins imposés sans aucun débat et sans que ce soit forcément négatif pour tous. Prenons par exemple l’hygiène personnelle: il s’agit d’une discipline quotidienne qui a été imposée de manière violente (6), à travers des institutions telles que l’école, l’internat, la caserne…mais elle n’est pas intrinsèquement mauvaise pour autant, et même notre héros ne renoncerait probablement pas à sa(ses) douche(s) quotidiennes sous prétexte qu’il n’a pas choisi cela de manière démocratique! Je crois donc que le battage médiatique pour inculquer des habitudes saines n’est pas forcément négatif (7). On pourrait bien sûr me rétorquer que les messages sont à sens unique et sans contradictoire, mais tel n’est pas le cas de la grande majorité des messages médiatisés à l’heure actuelle, poussant entre autres à la surconsommation, au machisme (8) et à l’adoption de modes de vie stéréotypés et nullement soumis au débat?

Bref, un bouquin bien sympathique, dont je ne partage pas toutes les idées mais qui a le mérite de bousculer le consensus autour de l’écologie et de l’écologisme, en nous faisant réfléchir à nos convictions et à la manière de les mettre en pratique.

Pour nous quitter, voici une “chanson verte”, The Long God Bird de l’américain Sufjan Stevens (9). Bonne route!


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(1) Attention: cette affirmation est valable pour tous les contextes sauf l’été suisse 2011, qui constitue l’exception qui confirme la règle
(2) Comme on peut aisément déduire de ce que j’ai dit précédemment, la météo de cette année a été une aubaine pour ce qui est de la lecture.
(3) Pour avoir plus de détails et de commentaires sur le livre, vous pouvez aussi voir la page qui lui est dédiée sur le réseau-base de données francophone Babelio.
(4) Et avec des interminables notes de bas de page desquelles j’ai pris inspiration =)
(5) Je dis plus ou moins parce que les mouvements écologistes des années 1970, les divers Al Gore et la “corporate sustainability” ne semblent pas avoir grande chose à voir les uns avec les autres.
(6) Sans débat et avec des coups de baguette sur les doigts ou pire.
(7) Des éléments tels que la valeur de l’alimentation bio pour la santé, de la production de proximité pour l’économie locale, des transports en commun sont si évidents qu’ils ne nécessitent pas d’être détaillés ici.
(8) Le cas le plus récent: l’inqualifiable pub UDC pour le cinéma.
(9) Pour en savoir plus sur la chanson, voir cette page sur le site de la NPR.

dimanche 7 août 2011

Commentaires

Il y a quelques jours, l’un d’entre vous m’a fait remarquer qu’il n’est pas évident d’insérer des commentaires sur ce blog, ce qui m’a assez étonnée, puisque les réglages de la participation ont été modifiés depuis quelques mois. En pensant que vous n’êtes pas tous au courant de cette simplification, j’ai donc décidé d’écrire quelques conseils pour que vous puissiez aisément laisser des petits mots, des critiques, des suggestions ou simplement ce qui vous traverse l’esprit. En effet, recevoir des commentaires permet l’échange et fait en sorte que le blog ne reste pas un terrain en friche et se transforme en un jardin foisonnant d’idées… et en plus évite que je me sente comme un de ces scientifiques qui avaient lancé le message d’Arecibo ou la plaque de Pioneer! ;)
Donc, si vous voulez laisser une pensée (ou plusieurs) après avoir lu un post, c’est très simple de le faire.



Premièrement, quittez la home page du blog et allez sur la page de l’article en cliquant sur son titre (en vert; cf. l’image ici à droite).
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Une fois arrivés sur la page du post, vous allez voir en bas un espace blanc, avec la mention “Enregistrer un commentaire”: c’est dans ce cadre qu’il faut taper le texte de votre message.

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Par la suite, il faut choisir votre signature. Si vous disposez d’un compte Google, WordPress, AIM…vous pouvez vous connecter avec cela. Si, par contre, vous n’avez aucun de ces comptes ou vous ne souhaitez pas les utiliser, vous pouvez choisir une des deux dernières options du menu déroulant.
L’option Nom/Url vous permet de spécifier votre nom et/ou votre adresse internet, qui apparaîtra en haut de votre commentaire. Grâce à l’option  Anonyme, vous pouvez laisser des commentaires sans avoir à spécifier votre nom et sans effectuer de login. 2011-08-07_163326
Si vous n’êtes pas des pros de l’informatique,  tout ce que vous avez à faire c’est donc de taper votre texte, de choisir l’option Anonyme et de cliquer sur “Publier un commentaire”…c’est tout simple! Je me réjouis de vous lire bientôt et je vous souhaite un bon dimanche avec un grand classique, la magnifique Sunday Morning des Velvet Underground. Bonne écoute et bonne route!

samedi 6 août 2011

Eté suisse #1

Cette année pour les vacances pas de grand départ: je reste en Suisse. Il faut donc se débrouiller et trouver quelque chose d’intéressant et d’agréable à faire…Je vous propose de me suivre pendant les prochains épisodes “vacanciers” aoutiens et vous verrez que, même s’il n’y a ni palmiers ni sable doré, les occasions de s’amuser ne manquent pas!
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La première de ces escapades est une croisière sur le Lac Léman, avec un des bateaux de la Compagnie Générale de Navigation. Il y a plusieurs ports et plusieurs sortes de tours, qui relient des villes et des villages des rives suisse et française.
IMAG0854 Notre choix se porte sur Montreux, une jolie ville renommée pour son festival de musique jazz et pour un tourisme lacustre qui fut fleurissant depuis le XIXe siècle, et qui conserve aujourd’hui un charme décadent.



Une fois le bateau parti, on profite d’un joli panorama et on peut jeter un nouveau regard sur les éléments du paysage, tels le Château de Chillon.

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Après une petite heure à peine on arrive à Saint Gingolph, petit village à la frontière avec la France où on peut manger des excellents filets de perche et se promener le long du lac pour regarder les oiseaux ou simplement se relaxer. Si vous aimez le bird-watching, vous pourriez tomber entre autres sur une bernache du Canada (lost in migration) ou sur un cygne avec ses petits tous mignons.
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Dans l’après-midi on repart en direction de Lausanne, sur le bateau à vapeur “La Suisse”, qui a plus que cent ans et qui nous transporte dans une autre époque, avec ses salons de première et deuxième classe, ses boiseries et ses ampoules colorées.
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Depuis le pont, on regarde le lac inondé de soleil, les voiliers et autres bateaux sortis par beau temps et les vignobles sur les collines aux alentours…et par moments on se croirait presque aux tropiques!
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Pas mal, n’est-ce pas?
Pour continuer à se sentir sur l’eau encore pendant un moment en ce samedi soir un peu gris, je vous propose la merveilleuse “A Salty Dog” des britanniques Procol Harum, connus aussi pour “A Whiter Shade of Pale”. Bonne route!

lundi 1 août 2011

1er août

Aujourd'hui c'est le 1er août, fête nationale suisse. Le choix de la date est particulier, puisqu'elle commémore la signature du Pacte Fédéral du 1er août 1291 (une alliance défensive et juridique) entre les trois cantons dits primitifs de Uri, Schwytz et Nidwald. Pour célébrer cette date, les communes suisses organisent des cérémonies diverses et variées, généralement accompagnées de feux d'artifice et collations; ici par exemple vous pouvez jeter un coup d'oeil aux manifestations prévues en ville de Lausanne. Des associations proposent aussi des célébrations plus festives, comme le lâcher de canards prévu à Yvonand (lac de Neuchâtel). Une autre manière de fêter le 1er août est d'aller visiter le Palais Fédéral, siège du Conseil Fédéral (gouvernement) et de l'Assemblée Fédérale (parlement), qui est exceptionnellement ouvert au public: une excellente idée, d'autant plus que la météo est clémente, après plusieurs jours de pluie et froid.
C'est bien ce que j'aurais fait moi aussi en temps normal, mais l'asthme étant une mauvaise bête, je suis bloquée à la maison et ses environs immédiats...voilà pourquoi je n'arpente pas les rues de la capitale mais les sentiers télématiques, où la fête nationale est mentionnée entre autres par le logo de Google ici à coté.
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Heureusement hier j'ai pu profiter un peu du beau temps, et me balader à bord de "La Suisse" (photo en haut, détails dans le prochain post).
Pour nous quitter en musique je vous propose l'hymne national suisse (ou "Cantique suisse", comme on l'appelle ici); depuis quelques jours, la Bibliothèque nationale a diffusé son manuscrit en ligne et il peut être consulté gratuitement ici. Passez un bon 1er août et "Hop Suisse"!